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Dix questions sur l’anarchisme

L’anarchisme est souvent réduit par ses adversaires à un milieu contre-culturel, à un état d’esprit anticonformiste, à une posture esthétique. L’auteur montre dans ce livre en quoi il est, au contraire, un courant très politique, structuré, porteur d’une alternative au capitalisme et d’une vision globale de transformation de la société. En s’appuyant tant sur les “grands auteurs” du passé que sur les orientations actuelles du mouvement libertaire, il s’efforce de répondre succinctement à dix questions que peuvent se poser celles et ceux qui veulent en savoir plus : d’où vient l’anarchisme et quel est son projet économique et démocratique ? Quelle est son approche écologiste, son implication féministe ? Quelle est sa politique vis-à-vis des nationalités et des religions ? Quelles sont ses stratégies d’action et ses modes d’organisation ? Comment a-t-il agi dans les révolutions passées ? Une vingtaine de portraits de militantes et militants historiques – de la Corée au Mexique, en passant par l’Algérie, l’Espagne et la France – complète ce tour d’horizon.

Dix questions sur l’anarchisme, Guillaume Davranche, éditions Libertalia, janvier 2020, 120 p., 5€

Frontières de fer

Du mur que Donald Trump érige à la frontière avec le Mexique au mur de séparation édifié par Israël dans le cadre de son projet colonial en passant par les multiples murs de l’Europe forteresse, tout indique que nous assistons à un “nouveau cloisonnement du monde”.Ces “murs” représentent aujourd’hui plus de 10 % des frontières du monde. Ils sont la partie visible de systèmes de surveillance et de contrôle plus vastes. S’ils sont souvent justifiés par la lutte contre les trafics et le terrorisme, la plupart sont des barrières contre les migrant·es et ont pour objectif de limiter ou de contraindre la mobilité des êtres humains. Des expérimentations de l’époque coloniale à la création néolibérale d’un vaste marché de la sécurité, ce livre rappelle le coût humain des tentatives de contournement de ce monde muré.

Frontières de fer – Le cloisonnement du monde, Stéphane Rosière, éditions Syllepse, février 2020, 184 p., 12 €

Le genre du capital

On sait que le capitalisme au XXIe siècle est synonyme d’inégalités grandissantes entre les classes sociales. Malgré des droits formellement égaux et l’accès au marché du travail, l’inégalité de richesse entre les hommes et les femmes augmente aussi. Pour comprendre pourquoi, il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital économique afin de consolider leur position sociale d’une génération à la suivante. Les deux autrices enquêtent sur les calculs, les partages et les conflits qui ont lieu au moment des séparations conjugales et des héritages, avec le concours des professions du droit. Elles montrent que les mécanismes de contrôle et de distribution du capital varient selon les classes sociales, mais aboutissent toujours à la dépossession des femmes.

Le genre du capital – comment la famille reproduit les inégalités, Céline Bessière et Sibylle Gollac, éditions La découverte, 336 p., 21 €

Les pédagogies émancipatrices

Cet ouvrage poursuit le travail collectif de diffusion en français de la pensée et de la pratique du philosophe de l’éducation brésilien Paulo Freire et de la féministe africaine-américaine Bell Hooks, dans son sillage. Cela va de la réception de Paulo Freire au Portugal au moment de la Révolution des œillets à la comparaison dans le domaine de l’histoire de la philosophie de l’éducation (Freire et Dewey) et de la pédagogie (Freire et Freinet). L’objectif est de faire se rencontrer des disciplines, des terrains, des pratiques différentes, susceptibles d’offrir des pistes fécondes de réflexion, de recherches comme d’actions et/ou pratiques.

Les pédagogies émancipatrices Actualités et enjeux, Nassira Hedgerassi et Irène Pereira, éditions du Croquant, janvier 2020, 280 p., 16 €


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