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Chronique des sexismes ordinaires

PARCE QUE C’EST AUSSI UNE FORME DE HAINE

Cyberharcèlement contre la maire de Besançon

Le 12 avril dernier, la maire écologiste de Besançon, Anne Vignot a annoncé qu’elle venait de porter plainte pour cyberharcèlement. C’est la seconde plainte de l’élue en quelques jours.

En effet, indignée par des pancartes anti-migrants, exhibées le dimanche 7 avril pendant la fête du carnaval de la ville, Anne Vignot avait déjà porté plainte le 8 avril pour “incitation à la haine et à la violence contre des personnes en raison de leur origine ou de leur prétendue race”. Les pancartes, associant immigrés et violeurs, étaient brandies par des militantes du collectif d’extrême droite Némésis. Suite à cette première plainte, une jeune femme du collectif a été placée en garde à vue quelques heures puis relâchée.

À l’annonce de ce premier dépôt de plainte, Anne Vignot a immédiatement subi un harcèlement d’une extrême violence sur les réseaux sociaux : des centaines d’injures et propos haineux ou dégradants, des outrages la visant en sa qualité de maire, des appels à commettre des crimes à son encontre, des menaces de viol.

Dans la même semaine, le jeudi 11 avril, lors d’une séance du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, des élus RN ont à leur tour brandi des pancartes en soutien aux militantes de Némésis, ce qui a conduit la présidente Marie-Guite Dufay à porter plainte à son tour pour “incitation à la haine”.

Saluons le courage de celles qui disent “il ne faut pas laisser passer” ni les propos abjects des militant·es de l’extrême droite à l’encontre des étranger·es, ni le harcèlement sur les réseaux sociaux contre celles qui dénoncent leurs agissements nauséabonds. Et soutenons-les.

Joëlle

Ça suffit !

920 substances chimiques impliquées dans le cancer du sein. La France en tête, dans le monde pour ce diagnostic avec un doublement de cas en trente ans : 19100 décès en 2022, 26100 prévus en 2050, en dépit des progrès scientifiques, et des profits colossaux des industries pharmaceutiques. Un collectif interassociatif pour l’environnement milite pour que la France réduise enfin l’exposition à ces substances toxiques, causant aussi, évidemment, des cancers chez les enfants, première cause de leur mort par maladie, alors qu’il est établi que les 1000 premiers jours de la vie sont essentiels pour en être en partie, préservé. Mais que fait le gouvernement Macron-Attal ?

Il a obtenu au parlement européen, le 24 avril 2024, que le texte sur le “devoir de vigilance” des entreprises responsables, soit drastiquement réduit : 70 % des entreprises en seront exemptées.

Autant dire que ce texte, après des années de tergiversations, n’existe pas, ou plus. Il n’aura aucune incidence sur nos faibles outils d’interpellation des gouvernant·es pour la santé publique. Quant à la santé des femmes, et des enfants, leur mépris est tout simplement manifeste. Décidément, les batailles écologistes sont plus que jamais, des batailles de classe et de genre.

Emmanuelle

En Italie, 50 % des médecins refusent de pratiquer l’IVG

Et comme si cela n’était pas suffisant comme entrave au droit des femmes à disposer de leur corps, une nouvelle mesure vient d’être adoptée en avril : le parlement a pris la décision d’autoriser la présence d’organisations anti-avortement dans les centres médicaux et les cliniques qui délivrent les attestations nécessaires à une IVG. Un coup de pression supplémentaire de ce gouvernement d’extrême droite pour dissuader les Italiennes d’avorter. Une attaque intolérable !

Joëlle