Trois femmes disparaissent

Quand le cinéma et la vie s’allient pour fabriquer du romanesque féroce, l’œil de l’écrivaine s’allume. Qu’ont en commun Les Oiseaux, Marnie, Body Double, Working Girl, Le Bûcher des vanités et Cinquante nuances de Grey ? Autrement dit, deux indéboulonnables classiques d’Alfred Hitchcock, la bande image des années 1980 et le plus grand phénomène de porno-soft de notre époque ? Leurs héroïnes : Tippi Hedren, Melanie Griffith, Dakota Johnson, trois femmes activement disparues (seulement des écrans) de mère en fille…Sur le mode d’une narrative non-fiction réinventée, Hélène Frappat signe une enquête arachnéenne sur le réel proprement surréaliste d’une lignée de stars hollywoodiennes maudites. Et nous fait voir comme jamais ce que nous avions pourtant sous les yeux depuis le début, des femmes devenues les proies de réalisateurs prédateurs.

Trois femmes disparaissent, Hélène Frappat, éditions Actes Sud, janvier 2023, 192 p., 20 €.