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Dans ce pays, connu pour être le plus dangereux pour les femmes dans toute l’Amérique latine, (une moyenne de 12 meurtres ou disparitions de femmes par jour), les familles de victimes rencontrent d’énormes difficultés pour obtenir justice. Même si plusieurs commissions pour éradiquer la violence envers les femmes ont été créées et qu’un procureur spécial a été nommé depuis une dizaine d’années, aucun fonctionnaire coupable d’omissions ou négligences n’a été sanctionné. Et c’est précisément les liens qui existent entre les meurtriers et les politiques, la corruption des fonctionnaires et l’impunité qu’ils connaissent qui expliquent que la plupart du temps les féminicides et disparitions restent impunis. La famille de Frida Santamaria Garcia, 24 ans, tuée par balles par son petit ami, un jeune homme dont la famille est proche du gouverneur de l’État du Michoacan, vient de découvrir que le procureur qu’elle croyait au service de la justice, avait œuvré pour requalifier le crime de féminicide en “homicide involontaire”. La peine encourue pour un féminicide pouvant aller jusqu’à 50 ans de prison, celle pour un homicide involontaire est de trois ans d’emprisonnement, avec possibilité de libération sous caution. Une justice pour tout le monde ?