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L’espoir d’une défaite d’Erdogan après 20 ans de pouvoir absolu, d’emprisonnement massif de tous les opposant·es, et de meurtres à répétition contre les Kurdes de Turquie et du Rojava s’est évanoui. Quels ingrédients ont fonctionné ? Le clientélisme avec de l’argent déversé en pleine crise économique pour acheter des voix, le nationalisme qui a fonctionné contre les Kurdes et contre les réfugié·es syrien·nes. Il y a aussi la situation internationale. En étant à la fois dans l’OTAN et ami de Poutine, en ayant envoyé son armée au Kurdistan, en Syrie et en Libye, Erdogan incarne une espèce de nostalgie de la grandeur passée de la Turquie. Le vote aura fait apparaître deux Turquies : celle des grandes villes et de la côte méditerranéenne pour l’opposition Kémaliste. Celle des campagnes anatoliennes et de l’émigration en Europe très religieuses et traditionalistes pour Erdogan.