Émancipation


Tendance intersyndicale

Intervention Emancipation au Conseil national de la FSU (janvier 2024)

Nous avons caractérisé la politique du gouvernement Macron, depuis sa réélection en 2022. Il y a accord pour constater que Macron a pour orientation de servir les intérêts des capitalistes. Il faudrait par ailleurs relever que de fait, en France comme dans d’autres pays, une évolution politique se produit dans le sens d’un rapprochement entre les coutants libéraux bourgeois et les courants d’extrême-droite.

Tout ce que ces gens proposent au monde du travail, c’est un monde qui suscite en permanence des conflits armés et colonisateurs qui profitent aux multinationales de l’armement, qui dépouille les travailleurs et travailleuses de leurs droits sociaux, qui détruit l’environnement.

De ce point de vue, la loi Darmanin sur l’immigration est un marqueur de l’évolution vers l’extrême droite de ce gouvernement. Nous sommes donc d’accord avec le fait de dire que la lutte pour le retrait de cette loi, est une question importante pour me mouvement social. Cela commence par le soutien aux actions prévues dès ce 25 janvier, pour le retrait de la loi.

Dans la Fonction publique, les annonces du gouvernement montrent clairement qu’ils veulent organiser un recul historique sur les statuts de la Fonction publique, en développant massivement l’individualisation des carrières et la casse des mécanismes collectifs. Pour nous ce projet n’est ni discutable ni amendable, c’est le sens de notre amendement sur le sujet.

De même, nous partageons l’analyse sur le « choc des savoirs », en nous en tirons les mêmes conclusions que sur la loi Fonction publique : ni amendable, ni négociable, retrait !

Une fois qu’on a dit tout cela, la question qui est posée est celle de la construction de la lutte pour y arriver. Le sens de notre motion est d’insister sur deux points :

– outre le retrait des mesures gouvernementales, la question des revendications unifiantes (qui pour certaines rentrent en résonnance avec nos débats de ce matin sur les inégalités salariales) : la titularisation sans condition de tous les non-titulaires, les augmentations uniformes de salaires, etc.

– la question des formes d’action : la stratégie des « journées d’action isolées », que l’exécutif nous propose, c’est celle qui a montré ses limites lors de la lutte sur les retraites. Pour nous, il faut poser de façon concrète la question de la lutte pour gagner : par la tenue d’assemblées générales partout, par le débat sur la reconduction de la grève et ses modalités (par exemple les caisses de grève). Cette question est d’ailleurs d’ores et déjà en débat dans certains syndicats nationaux.

Les grèves de fonctionnaires au Canada, en Allemagne, en Californie… montrent que ces questions ne sont pas une invention de nitre tendance, mais que ce sont des questions qui se posent concrètement dans la vie sociale et chez les personnels.


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