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De la réforme macronienne des retraites aux réformes en cours : Continuité de l’intersyndicale

Durant le premier semestre de l’année 2023, contre la réforme des retraites, s’est développée une mobilisation exceptionnelle par son ampleur, mais qui s’est terminée par un échec. S’appuyant sur celui-ci, Macron a engagé de nouvelles offensives, contre le statut des fonctionnaires notamment, contre l’assurance chômage, etc.

Or il y a tout lieu de craindre que les facteurs qui ont contribué, de manière parfois décisive, à cet échec, soient toujours présents et ne conduisent à de nouveaux échecs pour le salariat. Cela implique donc de revenir sur le bilan de la mobilisation contre la réforme des retraites, et d’affiner ce bilan sur lequel la discussion mérite d’être poursuivie.

Depuis octobre 2022, sur la question des retraites, trois acteurs majeurs se sont impliqués : Macron avec le gouvernement de Borne d’une part, agissant au compte de la bourgeoisie, l’ensemble de la population laborieuse d’autre part, et enfin l’intersyndicale. Ce sont ces trois mêmes acteurs que l’on retrouve aujourd’hui au centre de la scène sociale et politique.

Importance de l’intersyndicale

Il n’est pas fréquent de retrouver ainsi coalisées l’ensemble des organisations syndicales. Lors de la précédente mobilisation (hiver 2019-2020) contre le premier projet macronien de réforme des retraites, il n’y eut pas de telle intersyndicale, la CFDT en particulier soutenant le projet d’un système de retraites “à points”.

Par contre, lors de la récente mobilisation, une telle intersyndicale fut constituée et joua un rôle décisif : durant toute la mobilisation – de même que dans les mois qui précédèrent la première grève (19 janvier 2023) – ce fut cette intersyndicale qui définit la revendication, décida du tempo des actions, et fut l’interlocutrice exclusive du gouvernement.

C’est son orientation qui “cadra” l’ensemble de la mobilisation (exceptions faites de brèves “échappées” du prolétariat en lutte). Et ce cadrage fut d’autant plus efficace que, réalisant l’unité de l’ensemble des organisations syndicales, cette intersyndicale contribua à l’ampleur de la mobilisation, l’unité réalisée étant perçue comme un point d’appui alors même que son orientation enfermait le salariat dans une nasse, contribuant ainsi “en même temps” à son échec.

Primauté du dialogue social

L’intersyndicale fut constituée en juillet 2022 alors que Macron, fraîchement ré-élu, avait annoncé une réforme des retraites qui certes n’était pas le système “à points” qu’il avait antérieurement prévu, mais qui ne se limitait pas non plus à repousser – une fois encore – l’âge de départ à la retraite.

Cette intersyndicale joua un rôle de premier plan à partir de septembre-octobre 2022, quand le gouvernement se mit en mouvement sur ce projet de réforme. Elle regroupait huit confédérations et fédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU) ainsi que plusieurs organisations étudiantes.

D’emblée, ce que préparait le gouvernement fut clair, et aurait dû être considéré comme non négociable. Une telle position de principe impliquait un mot d’ordre, l’exigence du retrait de tout le projet, et l’engagement de la mobilisation.

L’intersyndicale fit exactement le contraire.

Dans un premier temps, le 19 septembre 2022, les syndicats sont reçus par Dussopt, le ministre du Travail, pour évoquer le projet de réforme. Puis, le 3 octobre, Dussopt annonce qu’il ouvre les concertations à partir du 5 octobre. Que fait alors l’intersyndicale ? Elle publie ce même 3 octobre un communiqué de presse qui déclare : “Les organisations syndicales se disent ouvertes pour mener des concertations qu’elles souhaitent loyales et transparentes”.

Sans rire.

Ces concertations vont se poursuivre trois mois durant, et corrélativement l’intersyndicale refuse clairement toute mobilisation, comme elle l’affirme encore dans son communiqué du 13 décembre, dans lequel elle dit attendre “l’annonce de la réforme pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle”.

Comme si l’intersyndicale pouvait en ignorer le contenu inacceptable…

Quel mot d’ordre ?

N’importe quel salarié était en droit d’attendre une revendication simple : le retrait pur et simple de toute la réforme. Il n’en fut rien : l’exigence de l’intersyndicale se concentra sur un point certes décisif (la prolongation de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans) mais l’intersyndicale oublia soigneusement les autres aspects de la réforme, dont la suppression de plusieurs régimes spéciaux (ce qui prépare la suppression ultérieure du code des pensions de la Fonction publique d’État).

À contrario, contre cette orientation, les militants et les miltantes d’Émancipation ne manquèrent pas, dans les instances syndicales, nationales ou locales (comme à Lyon ou à Marseille) de combattre pour la rupture de ces concertations, et l’exigence du retrait pur et simple de cette réforme.

En vain.

On doit ainsi considérer que cette orientation impulsée par l’intersyndicale, et maintenue de bout en bout de la mobilisation (exception faite de deux brefs moments) contribua largement à l’échec de la mobilisation malgré la ténacité de cette dernière.

Aujourd’hui encore : le dialogue avant tout

Or aujourd’hui, l’intersyndicale continue de s’activer. Avec un catalogue élargi de revendications. Sur la même orientation.

Elle l’avait annoncé le jeudi 15 juin :

Comme l’intersyndicale l’a fait sur le dossier des retraites en se concentrant sur ce qui la rassemble, elle va travailler, dès maintenant, à dégager des revendications communes sur chacun des sujets suivants : les salaires et les pensions, les conditions de travail, la santé au travail, la démocratie sociale, l’égalité femmes-hommes, l’environnement et la conditionnalité des aides publiques aux entreprises. Sur ces thèmes, nous voulons obtenir des avancées importantes, notamment lors des futures négociations.

La future négociation sur les retraites complémentaires Agirc-Arrco prévue à l’automne, tout comme celle de l’assurance chômage, seront des enjeux très importants dans lesquelles nos organisations pèseront de tout leur poids”.

Elle élargit ainsi sa plateforme revendicative, tout en maintenant le cap du dialogue social.

Et le communiqué du 28 août (appelant à une journée d’action pour le 13 octobre) réaffirme : “Les négociations nationales qui vont se tenir, notamment en matière de retraites complémentaires et d’assurance chômage, dans les mois à venir, seront capitales pour créer et renforcer les droits sociaux des travailleurs”.

Ne pas toucher au gouvernement, aujourd’hui comme hier

Ce qui déterminait la politique de dialogue social de l’intersyndicale lors du mouvement des retraites était la volonté de ne pas toucher au gouvernement. Laurent Berger avait été explicite : “notre mobilisation n’est pas politique […] la CFDT est dans un combat social, pas politique”. (Le Monde du 29 janvier 2023).


Forme de luttes, Alex Jordan

Or, dans les manifestations s’étaient exprimés très clairement des slogans mettant en cause Macron et son gouvernement. Refuser de reprendre à son compte cette volonté de remettre en cause le pouvoir politique, c’était protéger le gouvernement, le conforter dans sa volonté d’imposer sa réforme.

Désormais à la tête de la CFDT, Marylise Léon affirme la continuité de cette orientation. C’est cette dirigeante qui exprime le plus clairement la volonté de ne pas combattre Macron et son gouvernement, en affirmant : “nous n’avons pas de revanche à prendre sur le gouvernement”. (Le Monde du 29 août).

Mais comme cela était le cas avec Laurent Berger, l’actuelle dirigeante de la CFDT parle, de fait, au nom de toute l‘intersyndicale, aucune des autres directions syndicales ne se démarquant de cette déclaration.

Une telle orientation est un encouragement pour le gouvernement.

Ainsi, le 1er septembre, S. Guerini, ministre de la Fonction publique, peut révéler les grandes lignes d’un projet de loi s’attaquant au statut des fonctionnaires : un véritable plan de destruction de la Fonction publique.

Mais l’intersyndicale refait le coup de l’année précédente : ne pas mobiliser tant qu’on “ne connait pas” le détail du projet, et se soumettre aux concertations organisées par le ministre, discuter, papoter, en espérant que le babillage des bureaucrates syndicaux convaincra le gouvernement d’être un peu moins féroce… alors que le but de Guerini est de désarmer les résistances.

Des journées d’action à la queue leu-leu

Quelques rappels : ce n’est que début janvier 2023, le gouvernement ayant officialisé son projet de réforme pour le soumettre aux parlementaires, que l’intersyndicale appela à une première journée d’action le 19 janvier. Le succès fut considérable, en particulier en nombre de manifestations et de manifestants et manifestantes.

Cela conduisit l’intersyndicale à modifier, pour quelques jours, sa revendication et à se prononcer pour le retrait du projet de réforme. Pour le reste, rien ne changea : le dialogue social se poursuivit (ainsi, pendant le même temps, les directions syndicales se concertaient avec le patronat sur “le partage de la valeur”). Et l’intersyndicale appela à une nouvelle journée d’action. Ce dispositif de journées d’action (14 au total) fut maintenu jusqu’en juin.

Certes, l’intersyndicale fut surprise par l’ampleur de la mobilisation, et fut conduite de ce fait à prolonger la farandole des journées d’action au-delà de ce qu’elle avait pu envisager au départ. Mais elle ne transigea pas sur la forme d’action choisie : le choix des journées d’action correspondait à l’orientation. Il s’agissait de faire pression sur le gouvernement, non de lui infliger une défaite. L’intersyndicale, durant cinq mois, se réunit à l’issue de chaque journée d’action pour reconvoquer la suivante, sachant qu’inexorablement la fatigue et l’usure finiraient par l’emporter.

Simplement, cette forme de reconduction ne fut pas faite sur un rythme régulier, mais selon le calendrier du gouvernement, parfois deux fois dans la même semaine, parfois avec un intervalle de plusieurs semaines.

Ainsi cadenassé, le mouvement des masses réussit néanmoins à bousculer l’intersyndicale, en particulier le 16 mars lors du vote final à l’Assemblée et du recours à l’article 49-3.

Ce 16 mars, aucune manifestation n’était prévue. Seuls “les numéros Un syndicaux” devaient se retrouver devant l’Assemblé nationale, comme s’il s’agissait d’éviter une confrontation entre les manifestants, les manifestantes et l’Assemblée.

À l’annonce du recours au 49-3, des manifestations spontanées éclatèrent ; des milliers de manifestants et manifestantes se retrouvèrent place de la Concorde, face à l’Assemblée nationale.

Des rassemblements et des actions militantes se multiplièrent durant quelques jours dans tout le pays.

Mais, l’intersyndicale préféra temporiser. Réunie le 16 mars, elle renvoie au 23 mars l’appel à une nouvelle journée d’action. Puis ses dirigeants tentent de trouver un compromis avec le Pouvoir. Le 28 mars, Laurent Berger déclare : “Il faut trouver une voie de sortie” et précise : ”il faut mettre sur pause, en suspend, la mesure des 64 ans” et “demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation, de la conciliation”.

Cette proposition est immédiatement reprise par Philippe Martinez alors que se tient le congrès de la CGT : “On a proposé au président de la République de suspendre son projet et de nommer une médiation”.

Puis, le 5 avril, à la veille de la 11e journée d’action, les dirigeants syndicaux (qui ne demandent plus de médiation) sont reçus par la Première ministre. Cette réunion, dont rien ne sort, ne fait que légitimer le gouvernement.

Une 12e journée d’action est convoquée le 13 avril, à la veille de la décision que doit annoncer le Conseil constitutionnel, lequel valide la loi, aussitôt promulguée.

L’intersyndicale appelle alors à une 13e journée d’action pour le 1er mai, quinze jours plus tard. Mais en même temps la force persistante du mouvement conduit l’intersyndicale à décider “la grève du dialogue social”… pour deux semaines.

Et ce “dialogue” reprit au lendemain du 1er mai, sur invitation d’E. Borne.

Il restait désormais à l’intersyndicale à mettre fin à la mobilisation : la 14e journée d’action (le 6 juin) sera donc la dernière.

Aujourd’hui, avec la journée d’action décidée par l’intersyndicale pour le 13 octobre, l’archétype d’une journée d’action, il y a réaffirmation d’un même dispositif démobilisateur : des cortèges réduits au minimum, des grèves quasi inexistantes, pour des revendications vagues.

Quelles alternatives aux journées d’action ?

Pouvait-on bousculer ce dispositif sans que soit remise en cause l’orientation de l’intersyndicale, son refus d’exiger le retrait de toute la réforme, le maintien du dialogue social, son refus de combattre Macron et son gouvernement ?

Dans quelle mesure la grève reconductible (et les blocages), la grève générale, une manifestation centrale ciblant le gouvernement étaient-elles des alternatives ?

Constatons d’abord que jamais, durant ces mois de mobilisation ne fut organisée une manifestation centrale contre le Pouvoir, pour le retrait du projet de réforme. Or la situation ouverte fin janvier justifiait une telle manifestation.

Cela pouvait être un point d’appui, une transition vers la grève générale, centralisant le combat contre Macron et son gouvernement ; et cela fut formulé par différents appels, tel celui émanant de l’Université de Toulon, ou celui diffusé par le comité de mobilisation des agents de la Direction Générale de l’INSEE (soutenu par les sections CGT, FO et SUD de la DG) le 4 avril : “Nous attendons de l’intersyndicale nationale un appel renforcé à la grève et, pour la semaine prochaine, une initiative majeure qui ne soit pas une simple et habituelle journée d’action. Par exemple, cela pourrait être un appel à convergence sur Paris pour une manifestation nationale”.

Mais précisément parce qu’elle refusait que la mobilisation puisse s‘orienter contre le gouvernement, l’intersyndicale refusa d’appeler à une telle manifestation.

Quant aux grèves reconductibles, elles furent limitées et eurent un caractère particulier.

Jamais elles ne “bloquèrent le pays ”. La grève reconduite a ainsi touché, en partie ou en totalité, les raffineries (de durée variable entre le 7 mars et le 11 avril), et souvent ne concernait qu’une partie des salariés (bloquant les expéditions des raffineries davantage que la production).

Dans un bilan titré Six mois de manifestations et de grèves : on en cause ?, Christian Mahieux indique ainsi : à la SNCF, “la reconduction a été difficile” : dès le premier jour de grève reconductible (le 7 mars) le pourcentage de grévistes décroît rapidement : moins de 12 % le 3e jour, puis de 2 à 6 % la deuxième et la troisième semaine.

Qui décide ?

Christian Mahieux constate également :

Y compris dans les secteurs en grève reconductible, on note un recul de l’auto-organisation, un affaiblissement de la pratique des Assemblées générales de grévistes”.

De fait, ces grèves ne sont pas spontanées mais cadrées par les appareils syndicaux, de la CGT notamment, qui les “proposent” aux salariés. Ainsi, la Fédération Nationale des Industries Chimiques (FNIC) de la CGT appela à se remettre en grève jeudi 26 et vendredi 27 janvier pour quarante-huit heures puis lundi 6 février 2023 pour trois jours. La Fédération Nationale des Mines et de l’Energie (FNME) de la CGT appela aussi à une telle reconduction.

Ces actions “durcies” sont décidées et contrôlées par les appareils syndicaux.

Elles apparaissent ainsi comme une reconduction des journées d’action, sans remettre en cause l’orientation de l’intersyndicale, sans remettre en cause la recherche du dialogue social ni dégager l’objectif d’un affrontement avec le gouvernement, pour lui infliger une défaite.

Il convient donc de distinguer : la grève reconductible n’est pas identique à la reconduite d’une grève. La grève reconductible est un type de grève contrôlée par les grévistes eux mêmes, à partir d’assemblées générales définissant les mots d’ordre et la conduite de l’action.

C’est ce que rappelle le texte adopté par Émancipation le 14 juillet qui défend “Auto-organisation et luttes des personnels à la base, avec les AG de personnels et le contrôle des luttes par les AG. La modalité d’action fondamentale du syndicalisme reste la grève, et particulièrement la grève reconductible”.

En clair : la grève reconductible n’est pas la reconduction de n’importe quelle grève.

Pour prendre un exemple quasi caricatural : peut-on qualifier de grève reconductible (pour mettre en échec la réforme des retraites) “la grève reconductible des heures supplémentaires” ?

C’est pourtant ce que firent les dirigeants de la fédération CGT des Ports et docks ainsi que le rapporte Christian Mahieux : “pas de grève illimitée dans les ports” mais une “grève reconductible des heures supplémentaires” explique-t-elle dans une réunion des fédérations CGT, alors que depuis des semaines, elle multiplie les postures “dures”, appelant régulièrement à la grève reconductible dans des communiqués non diffusés aux salariés.

Il y a donc nécessité de clarifier.

Car la “reconduction” peut recouvrir des réalités très différentes. Ainsi, dans le passé, en particulier à l’université, la constitution d’une coordination nationale de délégués (intégrant les syndicats) put jouer un rôle décisif. Ce fut le cas en 1986, lors du combat pour le retrait du projet Devaquet, la coordination nationale du 27 novembre 1986 appelant à “la poursuite de la grève générale des universités”, et décidant d’“organiser une manifestation centrale à Paris le jeudi 4 décembre ”. Il y aura un million de manifestants. Ce fut le cas en 2006 lors du combat pour le retrait du CPE (Contrat première embauche). La coordination du 5 mars 2006 appelant à la grève reconductible puis celle du 17 mars à la grève générale.

Dans les deux cas, la mobilisation fut victorieuse.

Mais en 2023, rien de cela.

On cherchera ainsi en vain, une coordination nationale des grévistes des raffineries. On ne vit pas non plus de structuration “spontanée” telle qu’il en fut organisé, en décembre 2022, par les contrôleurs de la SNCF : un collectif national (le CNA) regroupant 3500 contrôleurs, centralisant et reconduisant l’action, un outil qui permit aux grévistes de gagner sur l’essentiel.

Certes, une telle structuration ne règle pas toutes les difficultés, ne garantit pas le succès.

Et les enjeux n’étaient pas les mêmes : gagner sur la réforme des retraites impliquait d’infliger une défaite à Macron (ce qui n’était pas indispensable pour les contrôleurs et contrôleuses).

Mais ces exemples rappellent que l’unité organisée des grévistes dans le combat n’est pas l’unité des appareils syndicaux (ce qu’est l’intersyndicale actuelle).

Et maintenant ?

De fait, au-delà de la discussion sur les “formes” de l’action, l’essentiel est là : compte tenu de l’enjeu, c’était bien la défaite de Macron qui devait être visée comme l’objectif de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Aujourd’hui, Macron a fixé quelques objectifs majeurs : détruire l’école publique (rattachée par décision du prince au domaine régalien…), détruire le statut des fonctionnaires, mettre fin aux recrutements par concours, etc.

Faire échouer ces projets majeurs imposera donc de lui infliger la défaite qui aurait dû lui être infligée au printemps.

Mais un tel combat se prépare !

Ce qui signifie en particulier, sans attendre, rompre le dialogue social, refuser de discuter des projets de Macron. C’est cela qui peut et doit être imposé non pas à l’intersyndicale mais aux organisations syndicales.

Tel est l’enjeu des semaines à venir.

Serge Goudard, 15 octobre